Sur mes platines en 2014
Afin de bien commencer l'année, Je vous propose un florilège des albums qui ont echanté mes platines en 2014. Vous en retrouverez des morceaux choisis sur ma chaîne Youtube au lien suivant :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLc7KEtX3hDXkrPe41BWMGOR-yVsnXcCCG
Variété française:
-Tom, "Du soleil l'hiver", son premier album disponible sur itunes dont je vous recommande en plus du clip "L'ennui porte conseil", l'écoute entre autres des superbes "Tout s'arrange" et "Pardonne" qui vous rappeleront l'univers de Michel Berger, William Sheller, et autres grands mélodistes.
-Claude Nougaro dont l'intégrale est sortie cette année qui comprend raretés et tous les live à l'exception de la période américaine. Une somme en somme qui ne sonne comme personne... J'ai choisi sur Youtube de vous présenter un extrait de "Dansez sur moi" avec l'immense Maurice Vander que l'on retrouve notamment sur le live "Une voix dix doigts", mon concert préféré. L'autre extrait est une rareté, "La samba des prophètes" qui illustrera le film de Gérard Lauzier "T'empêches tout le monde de dormir".
Je vous recommande aussi la lecture de sa biographie qui rend hommage à l'exigence artistique d'un chanteur sans compromis qui aura réussi à faire rimer l'alexandrin avec le jazz.
-Barbara Carlotti, "L'amour, l'Argent, le Vent", m'accompagne depuis sa sortie. La musicalité de cet album me touche particulièrement, et je ressens une grande proximité avec son univers artistique. Pour moi un des grands, grands albums de ces dernières années.
-Katerine, et sa sucrerie "Magnum". J'ai eu la chance de le voir débuter au début des années 90 quand il s'exprimait sur fond de bossa nova. Il lui aura fallu 20 ans pour passer de intro à extraversion, et de l'under à l'upper ground. "Magnum" se déguste sans modération, toujours aussi décalé, à part sur la scène française, digne héritier de la folie burlesque de Pipin Ramon et de son groupe "Au bonheur des dames". On retrouve de plus en plus une production electro qui tend parfois à abuser de ses effets stylistiques dans le pompage de le la compression, mais le tout reste dans un borderline qui ne franchit pas les limites de son précédent et tristement indigeste opus. Ma préférence discographique restera à son "8ème ciel", zénith baroque, onirique Everest touché par la grâce de l'accompagnement des Recyclers. J'ai choisi le clip "ADN" à déguster avec l'exquise Julie Depardieu.
-Bazbaz, "Love Muzik", curieusement passé inaperçu dont je vous recommande l'écoute, ainsi que la vision du clip où l'auteur ne love pas que des burgers. Je vous conseille aussi son magnifique album en duo avec Winston McAnuff aux influences plus jamaïcaines.
-Moustaki ne m'a pas quitté cette année et je me suis nourri du soleil de sa voix à l'écoute de sa discographie rééditée en version simple pour un coffret "économique".
J'ai beaucoup écouté le titre "humblement il est venu", témoignant de la foi d'un homme qui semblait être un ange tant il émanait de lui une douce humanité bercée de lumière méditéranéenne. A l'instar de Nougaro, sa notoriété et sa dimension médiatique en France est restée pour le moins discréte et inversement proportionnel à son immense talent. Il eut davantage de reconnaissance à l'étranger, et aura participé avec Salvador, Barouh, Nougaro, puis Lavilliers, à la découverte de la musique brésilenne qui m'est si chère.
J'ai choisi une video de ma chanson préférée, "la mer m'a donné" qui n'a rien à envier à celle du grand Charles et qui berça mon enfance.
-Jean-Louis Aubert aura harmonieusement mis en musique notre grand Houellebecq et réussi le tour de force de faire passer sa poésie avec un chant qui sent bon l'air du temps avant autotune. C'est un Jean-Louis tout en délicatesse qui nous est ici offert, en orfèvre musical de la poésie de Houellebecq.
-Christine and the Queens, "Chaleur humaine" clôt le chapitre français, succès amplement mérité d'une artiste dont la production s'est affranchie des codes français en allant enregistrer à Londres, apportant une fraîcheur et une modernité qu'on avait pas connue depuis Mylène Farmer dont elle partage nombre de points communs.
Musique brésilienne
-Gilberto GIl figure emblématique du mouvement tropicaliste brésilien avec Caetono Veloso, me ravit dans ce rare et court extrait de l'irresistible "Toda menina baiana". Il me rappelle constamment à quel point le jeu si caractéristique de guitare brésilenne reste l'un des plus enchanteurs au monde avec probablement le blues, et la guitare manouche dont il partage les racines jazz.
Jazz
-Bireli Lagrène, "Mouvements", un des virtuoses français de la guitare que j'ai découvert à travers ses albums "gipsy projects", et qui signe ici une belle création dans un tout autre registre.
Classique
-Haendel, "Judas Maccabeaus", brillant oratorio aux choeurs merveilleux.
Variété internationale
-Pimps of joytime, "Janxta funk", un groupe de San Francisco dont je vous recommande chaudement le funk jouissif et dont l'album est parsemé des magnifiques ornements du génie du vibraphone Roy Ayers.
-Sharon Jones and the Dap Kings, "Give the people what they want" qui succède au trés bon chaudron soul-funk, le bien nommé "Soul time!". Soyons clair, la comparaison avec le godfather Jacques Brun n'est pas usurpée. En témoigne ce court extrait de concert. Impossible de rester sur sa chaise, car avec Sharon tout n'est que groove. Impossible de lui résister, n'y à son backing band dont la bassiste envoie une rythmique hallucinante.
-Cee Lo Green, autre monument soul, ne quitte plus mes platines depuis l'aventure Gnarls Barkley, et son chef d'oeuvre solo gonflé de tubes, "The lady killer". J'ai choisi "fool for you", ma préférée. Quel flow!
-Frank Ocean sort apparemment prochainement son 2ème album. Je me réjouis car je ne me suis toujours pas remis de son "Channel orange", ode majestueuse au downtempo dans le hiphop fantasmé de la californie, ou comment Prince se serait-il endormi sur sa console tout en laissant tourné le magnéto...
-Janelle Monae nous a gratifié de son très réussi 2ème album, "Electric Lady", labyrinthe funk aux featurings prestigieux, Eryka Badu, Prince...Disque ambitieux, ses contours nous réserves bien des surprises dont je ne me suis toujours pas lassé.
-J'ai dèvoré le coffret Sussex et Columbia records de Bill Withers, secret le mieux gardé de toute l'histoire de la musique soul, immense songwriter, qui a enchaîné les perles dans la première partie des années 70 tout comme Stevie Wonder.
-Marvin Gaye, "Live at the Palladium", sur lequel on trouvera la version studio de l'imparable "got to give it up" dont la rythmique constituera le squelette du tube de Robin Thicke "blurred lines" featuring Pharrell Williams. Un Marvin très en forme dans l'extrait video que l'on doit au regretté helvète underground, Claude Nobs...
-Sans transition restons dans la soul, version grande classe british avec Joe Cocker qui flatte ma mélomanie depuis cette année 1968, où il dynamita "With a little help from my friends".
Tout a probablement déjà été dit récemment à son propos. Il nous reste donc l'essentiel, sa musique que j'associe depuis toujours à l'album "Something to say" écouté en boucle à peine sorti du biberon qui je vous rassure n'était pas le même que le sien comme on peut l'entendre très clairement sur ce magnifique disque, ainsi que sur le très reggae "Sheffield Steel" avec la tuerie rythmique Sly and Robbie qui accompagna Gainsbourg, Grace Jones, Bob Dylan. Rest in peace Joe...
-Pas loin du grand Joe au rayon des voix branchées sur ampli Maschall, on trouve le sous-estimé Rod Stewart dont la réédition récente des premiers vinyles période anglaise témoigne de la formidable empreinte rock dont on trouve la trace spirituelle chez les increvables pierre qui roulent toujours qui lui ont piqué Ron Wood. Il faut rétablir et redécouvrir ce bon vieux Rod...
-A la fin des années 60, après la débandade des Beach boys, il semblerait que ce soit Harry Nilsson, le grand pote de Lennon qui reprit le flambeau pop aux USA. Là aussi, le coffret sorti cette année témoigne de son grand talent de mélodiste et de songwriter.
-10CC ne s'est jamais véritablement relevé de son chef d'oeuvre "I'm not in love", l'arbre qui cache la forêt d'une pop raffinée, probablement écrasée par Queen, Supertramp, ELO...
En ce qui me concerne, je ne me lasse jamais de l'écoute de leur grand album, "The original Soundtrack", particulièrement amateur de leur son de clavier vintage, et du traitement à l'époque très novateur de leurs voix.
-Toujours au rayon pop, les inconnus Field music ont benoîtement réalisé en 2010 un petit chef d'oeuvre en l'espèce de leur double album "Measure". Digne héritier d'XTC, et dans la plus grande tradition de la pop anglaise telle que l'a perpétuée Radiohead, ce disque est toujours proche, et je n'en ai pas encore fait le tour.
-George Harrison méritait bien mieux que sa place d'outsider donnée par ses potes John, et Paul. Il l'a bien démontré sur Abbey Road avec "something" et "here comes the sun", et au début de sa carrière solo avec le magnifique "All things must Pass" que l'on retrouve sur le très beau coffret "The Apple years" où j'ai pu découvrir la superbe et rarissime BO "Wonderwall".
-Timber Timbre, "Hot dreams", décrit une musique semblant tout droit sortie d'un film de David Lynch. Tout simplement evoûtant.
-Judee Sill, "Heart food", un des secrets les mieux gardés de la musique folk, immense songwriter californienne dont la splendeur me va droit au coeur. Il faut écouter les titres "the donor" et surtout "The kiss" dont la trace du baiser reste indélébile. Une de mes chansons préférées toutes catégories confondues.
-Restons en Californie avec l'excellent Jonathan Wilson, heureux auteur de l'intemporel "Fanfare" dont je vous laisse le soin de faire grand bruit tant ce disque vous livrera l'ivresse d'un grand cru du genre.
-Beck, répétons le encore et encore, reste l'un des plus doués de sa génération. Rarement pris en défaut, il nous a encore délivré un somptueux et luxuriant "Morning phase". A noter encore une fois une production de grande classe soutenue par les cordes du pater, des guitares et des voix transcandées.
-Avec "Everyday robots", Damon Albarn signe son premier album solo après nous avoir régalé avec Blur, Gorillaz...Cet album nécessitera plusieurs écoutes attentives qui vous révéleront tous les charmes d'une écriture intime, raffinée et très moderne. Une des toutes grandes réussites de 2014 à mon humble avis.
-Gaz Coombes a précédé Damon Albarn, livrant en 2012 son "Matador", tout aussi flamboyant bien que plus aventureux que ces précédantes productions avec Supergrass qui, de tous les groupes du revival Britpop des années 90, reste mon préféré. Toujours habitué d'un rock sur montagne russe, Coombes ajoute à son gaz des tonalités synthétiques savamment distillées.
Voici de quoi vous assurer quelques bons moments musicaux je l'espère pour 2015 qui nous réservera encore bien d'autres surprises.

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