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Ma playlist de l'été 2016


Il n'est de meilleure saison que l'été pour écouter de la musique "sous le soleil exactement". Qu'elle soit rafraîchissante, relaxante, énergisante, véritable invitation au voyage, la musique se révèle enfin pleinement dans ces moments où nous lui accordons notre temps à notre rythme, ainsi qu'à notre propre tempo.

Plus d'excuses donc pour vous lancer dans le bain sonique des quelques albums qui irradient actuellement mes platines:

-Pour commencer, la compilation "Cosmic Machine, the sequel" qui tient ses promesses d'un voyage dans l'avant garde de l'electro française des années 70-80. Quelques surprises à la clé avec notamment une belle reprise du thème du film More des Pink Floyd, ainsi qu'un générique de Francis Lai que l'on croirait des Daft Punk. Vous aurez le plaisir de traverser cette compilation, comme on feuillete un bon catalogue.

-Ce périple estival nous conduit ensuite sur un label italien pour l'excellente nouvelle édition d'une rareté, "Feelings" dont les instrumentaux signés Jay Richford et Gary Stevan sont de véritables joyaux hérités de la plus pure british tradition de véritables envolées épiques de cordes suaves. Sûrement parfait pour les amateurs de sieste...

-Les festivals qui essaiment la période sont l'occasion de faire d'heureuses découvertes. Je suis venu cette année au Montjoux Festival de Thonon voir la divine Selah Sue. La réussite de son show tient du grand écart entre une performance proche de la qualité de production de son 2ème album "reason" accompagnée de musiciens d'une grande musicalité, et des passages plus intimistes à la guitare, entre un physique de brindille à la chorégraphie "Joe le Taxi" paradisiaque, et une présence grandiose qui prend tout l'espace scénique. Mais Selah Sue n'est pas la découverte. Je tenais à vous parler d'un groupe Suisse, Lady Bazaar, qui dynamita la scène de son mélange improbable, de Groove, de jazz, et de hip-hop. Avec un clavier vibraphoniste, et un autre flutiste, on pense bien entendu à une formation hybride à la Pimps of Joytime dont je vous ai parlé. Mais le propos singulier est moins funk, et il faut y ajouter l'esprit de Stevie wonder, l'énergie de Jamiroquai, avec de sérieuses volutes d'Herbie Mann (dont je vous recommande chaudement le brasier "Push Push"). Bref, un truc unique et franchement jouissif que je vous invite à vous procurer au plus vite. Le 1er opus autoproduit, "first date" est disponible sur leur site www.ladybazaarmusic.com, avec les dates de leur tournée à ne manquer sous aucun prétexte.

-Si l'été sera chaud, il sera indéniablement encore plus soul. Honneur aux ladies avec le 2ème album de Laura Mvula, étrange assemblage du genre avec des orchestrations féériques. Si son "dreaming room" n'égale pas l'incroyable "sing to the moon", il nous promet de beaux moments enchantés. Dans un registre peu éloigné, Corinne Bailey Rae nous livre un troisième disque à la production plus mainstream, "The heart speaks in whispers", se rapprochant davantage d'Alicia Keys. Dommage, mais pas désagréable pour l'été.

Le clou du genre est assurément à chercher du côté de Michael Kiwanuka qui réalisa en 2012 le chef d'oeuvre "home again". Je pèse mes mots, ce disque est un indispensable classique à la beauté simple et évidente. Pour son 2ème et tout récent disque, "love and hate", je vous renvoie à la critique de Laurent rigoulet à lire ici.

Michel Houellebecq serait-il le soulman du roman contemporain français? La thèse se défend pour l'écrivain qui dépeint comme personne sa vision d'un verre à moitié vide. Je ne pouvais que me réjouir de la belle initiative de réédition de sa collaboration avec Bertrand Burgalat, le très cher Peter von Poehl, et l'équipe d'Eiffel pour une étonnante "présence humaine". L'écrivain n'est pas chanteur et eut préféré sans doute s'en tenir à la plume plutôt qu'au micro. Mais au final, son style l'emporte y compris à travers le prisme de sa voix. Burgalat eut bien raison d'insister pour cette précieuse collaboration.

-Le dernier Prince, "Hitnrun phase 2" fait d'autant plus partie de mes disques d'été qu'il résume positivement un discographie visionnaire et pléthorique. A écouter tout particulièrement le tubesque "screwdriver" qui nous ramène à son tout meilleur niveau.

-Dans un registre un peu plus "jazz funk proche de l'esprit d'Herbie Hancock, je me laisserai aussi embarquer par le très bon "life on mars" de....Dexter Wansel, pépite de 1976 sortie sur le label Philadelphia International Records:

-L'été a ses basiques incontournables, ses codes vestimentaires, gastronomiques. Côté musique la Californie reste une valeur sûre. Sans surprise, le dernier Red Hot Chili Peppers, " the getaway" peut faire la blague entre deux cocktails. Les Beach boys, m'accompagnent depuis toujours. Cette année, je me laisse tenter par les trop sous-estimés disques 70s, Carl&the passions et Holland, qui nous délivrent leur pure dose d'un soleil idyllique. Inutile de le rappeler, sans les garçons de la plage, point de Toto, de Supertramp, de Fleetwood Mac, de Queen, d'XTC...Bref, jamais d'été sans Brian Wilson et sa famille.

Du coup j'enchaîne sur les copains d'outre-Atlantique avec la merveilleuse réinterprétation de l'album blanc des fab 4 par Ramsey Lewis pour son "Mother's nature son" à la luxuriance très estivale (ça tombe bien) qui fera de l'ombre à George Benson qui revisita "Abbey Road" à la même période.

C'est aussi sous le soleil californien que notre grand William Sheller viendra retrouver un nouveau souffle à la fin des années 70, glorieusement accompagné de la crème de l'époque, Jim Keltner, Steve Gad, Steve Lukather. Le résultat, l'album "Nicolas" est un must du genre, un gold cuivré à souhait et donc parfaitement estival qui traverse bien les années.

Autre fondamental cette fois-ci en version Reggae, le truculent "Dub side of the moon" parfaite réussite hyper gonflée des Easy star All-stars qui, outre les Pink Floyd iront taquiner à la sauce jamaicaine "sergent pepper's", "Ok computer" et "Thriller" avec un peu moins de réussite à mon goût.

Voyager dans l'espace et le temps, c'est aussi ce que nous proposent les génies du jazz que sont dans leur genre Stéphane Grappelli et Oscar Peterson réunis pour notre plus grand bonheur en deux volumes qui ne nous rendent pas que nostalgiques, mais surtout d'une bonne humeur toute matinale. A consommer sans modération. Devrait être remboursé par la sécurité sociale en cas de blues intense.

Question voyage, le cinéma n'est pas mal placé non plus, surtout lorsqu'il est magistralement servi par la musique du grand Jean-Claude Vannier que Michel Gondry eut la bonne idée d'appeler pour illustrer son très réussi "Microbe et Gazoline". On retrouve le grand Vannier, celui de Melody Nelson, composé à quatre mains avec Gainsbourg. Un vrai régal, une totale réjouissance estivale...

Pas d'été, sans musique Brésilienne. Ce sera pour cette année Les étoiles alias Rolando&Luis Antonio, adoubés à Paris par Claude Nougaro sur leur excellent album live. Aujourd'hui disparus du radar, les deux compères méritent amplement d'être redécouverts.-Ils sont restés collés à ma platine depuis l'été dernier: les albums de Nach, et "currents" de Tame Impala dont je ne me remets toujours pas. Auelle chanson "yes I'm changing"!

Sur ce, il me reste à vous souhaiter un bel été... en musique.

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