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La cabane Bambou, la playlist d'une boîte des années 80


Se replonger dans les années 80 grâce à la commémoration des 30 ans de ma promotion de l’ESSCA est un véritable bain de jouvence. Quoi d’autre que la musique pour réaliser un voyage spatio-temporel instantané dans le temps ?

La scène se déroule au mitan des années 80 dans la pénombre d’une boîte de nuit de la région angevine, la « cabane bambou ». Lieu récréatif par essence, empreinte sociologique des mœurs de la jeunesse d’une génération, le night-club était alors le formidable poumon de la richesse culturelle musicale du moment. A travers cette playlist de près de 80 titres que je vous propose, se dégagent des tendances qui en disent long sur une époque qui vit la transition du vinyle au numérique, dans un mélange des genres jusqu’alors inédit au kitsch résolument assumé : émergence de la house, solide présence de titres francophones, funk, new wave, punk, pop, world music…..Rien ne manquera aux années 80 dans le brassage et le métissage musical. Ce qui frappe aussi, c’est la nouveauté et la fraîcheur du phénomène « girl power » initié par Madonna et qui jusqu’alors ne sera jamais démenti. Au niveau sonique, les synthés sont à l’honneur avec notamment l’omniprésent Yamaha DX7 et les guitares se ringardisent. Du coup, trois décennies après, les années 80 ont bien leur son qui a plus ou moins bien vieilli.

Loin du revival nostalgico-marketing des tournées du même nom dont je vous épargnerai le commentaire, ma playlist est le fruit de délicieux souvenirs musicaux, d’artistes aujourd’hui oubliés ou ayant su traverser les époques, de titres parfois toujours écoutés sur mes platines, voire de quelques ritournelles qui avaient le don de m’horripiler, mais qui marquèrent leur temps.

J’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à la réécoute de ces chansons :

 

-« Kiss », Prince. Désolé, point de rubrique sur Michael Jackson ici. Pour moi, les années 80, c’est Prince, c’est la révolution, c’est la parade des titres brillants (réécouter « sometimes it snows in april »), c’est une attitude, un sex-appeal, c’est Wendy and Lisa, c’est la fusion inégalée des génies de James Brown, de Sly, d’Hendrix, c’est enfin et surtout une musicalité flamboyante. Omniprésent, souvent parisien où sa présence illumine scènes et clubs, c’est bien lui qui donne le tempo. A ceux qui pensent que Prince est mort après les années 80, je rappelle qu’il enregistra avec ou sans son nom un nombre incroyable d’album dans le luxe d’une totale liberté, et ce jusqu’à sa soudaine disparition. Si vous voulez des tuyaux sur ces perles, je me ferai un plaisir de vous aiguiller.

-« Les histoires d’A », Les Rita Mitsouko. Si elles finissent mal en général, mon amour de l’œuvre du couple Ringer-Chichin ne s’est jamais démenti. Après le carton de Marcia Baïla, les Rita ont le bon goût de convoquer à la production Tony Visconti, le fidèle collaborateur de Bowie et de Marc Bolan. Ils resteront glam, rock, funk. C’est un des groupes que j’ai le plus vu en concert. Catherine Ringer y est magnétique, théatrale, lyrique, unique, Fred était toujours stoïque, architecte d’une musique audacieuse et viscérale. Dans la foulée d’El no Comprendo, ils iront chanter sous la douche avec les Sparks pour notre plus grand bonheur

-« Wishing well », Terence Trent d’Arby, Arbre qui cache la forêt d’un 1er album encensé en son temps.

-« Etienne », Guesh Patti. Indispensable à toute soirée « tiens le bien ». Si quelqu’un à des nouvelles de Guesh partie….

-« Toi toi mon toit » Elli Medeiros. Loin des Stincky Toys période punk, encore un autre must-ovni au grove imparable.

-« The more I see you », Valli. Après l’aventure et le succès de chagrin d’amour avec le 1er rap français “Chacun fait c’qui lui plait” revoilà Valli pour cette irrésistible reprise.

-“I say yeh yeh”, Matt Bianco. Reprise encore au sommet des charts après l’enchanté “More than I can bear”. Un style unique qui fait mouche jazzy latino boîte à rythmo…

-“Promises”, Basia. 1er album solo après son départ de Matt Bianco, Basia marque son empreinte de sa voix sublime.

-“Sans contrefaçon”, Mylène Farmer. Un style provocateur, des clips king size, Mylène s’installe dans la tête et le cœur du publique francophone. Sans Laurent Boutonnat, elle est restée l’icône éthérée et mystérieuse d’une génération désenchantée.

-« Les brunes comptent pas pour des prunes » Lio. Vincent Palmer, ex-leader du groupe Bijou est à la guitare. Lio renouvelle le coup du Banana split…

-« A cause des garçons », A cause des garçons. Un seul et unique tube dans l’ombre de l’omni présent Alain Chamfort.

-« Oh tous les soirs », Jil Caplan. Jil fait actuellement son comeback avec un nouvel album. A l’époque elle collabore avec le trop méconnu Jay Alanski (lui-même responsable des 1ers opus de Lio et auteur d’albums aussi rares que sophistiqués).

-« 1990 », Jean Leloup. Une date, c’était donc avant l’invasion canadienne des chanteurs et chanteuses à voix formatés pour les comédies musicales.

-“Groove is in the heart”, Deelite. Une house psychè, reine des dance-floors

-« Caroline » Kid Creole&the Coconuts. Imaginons un Claude François Latino avec des Claudettes blondes enchoucroutées sur une musique funky latino, et vous obtenez un des meilleurs cocktails festifs de l’époque.

-« Syé bwa », Kassav. C’est quand même autre chose que la compagnie créole !

-« Mais où sont passées les gazelles », Lizzy Mercier Descloux. Un autre ovni world music enregistré en Afrique du Sud.

-« Mange des tomates mon amour », Sidonie. Ultra kitsch, totalement eighties.

-« C’est l’amour », Leopold nord et vous, Apparemment actuellement en tournée…

-« C’est la ouate », Caroline Loeb. Idem…

-« Tombé pour la France », Etienne Daho. Je ne vais pas me faire que des amis, mais j’ai toujours trouvé que le sosie du beau Serge, était un artiste surestimé. Objectivement il représente néanmoins la période, et laissera quelques œuvres imparables. Ma préférée, « heure hindoue ».

-« Mademoiselle Adélaïde », Arnold Turboust. L’homme de l’ombre du susmentionné prend ici avantageusement la lumière.

-“My bag”, Lloyd Cole & the commotions. Un grand songwriter de l’époque dont l’oeuvre traverse particulièrement bien l’épreuve du temps. A réécouter d’urgence sa magnifique discographie.

-“Blue hotel”, Chris Isaak. Quel crooner! Magnifiquement utilisé par le cinéaste onirique californien David Lynch.

-« Always the sun », the Stranglers. Un tube qui dénote dans la production punk du groupe.

-« The love cats », The Cure. Quand Robert Smith et sa bande flirtent avec la grâce barrée de Syd Barett. Le groupe au sommet laisse une empreinte stylistique déterminante sur son époque. Génial!

-« Trois nuits par semaine », Indochine. Les sosies français. Mort de rire, aujourd’hui on dirait LOL;

-« Tainted love », Soft Cell. A l’époque passait la version extended avec la transition sur “where did our love go”. Trop fort, trop bon.

-“Such a shame”, Talk talk. Soyons clair, Mark Hollies est un des génies qui se révéla au mieux de sa forme sur l’indispensable “The colour of spring”, certainement un des albums les plus ambitieux et abouti de la période. Respect.

-“Walk like an Egyptian”, The Bangles. Imparable, écrit par Prince.

-« Oh mon bateau », Eric Morena. Revival kitsch pastiche réussi de Dario Moreno.

-« Chic planète », L’affaire Louis Trio. Ami terrien, amie terrienne ! Nous voilà triste sans notre ami Hubert Mounier. Après nous avoir fait danser, il nous régala de ces œuvres french pop post « Mobilis in mobile ».

-“Voilà l’été”, Les négresses vertes. Un hit qui n’a pas vieilli, toujours aussi jouissif.

-« Assez », Niagara. Virage rock après le tubesque Tchiki Boum. Le duo est alors au top des charts.

-« Nougayork », Claude Nougaro. Tout le monde connaît l’histoire : Nougaro viré de chez Barclay, se retrouve à New York chez la veuve de Charles Mingus, rencontre la fine fleur des musiciens et va renaître de ses cendres en version funk.

-« Harley David son of a bitch », Serge Gainsbourg. Même génération que le toulousain, Gainsbarre surfe sur le succès avec un retour triomphal sur scène.

-« Les petits boudins », Robert Farel. Reprise d’une vieille chanson oubliée de Gainsbourg.

-« Amour puissance six », Viktor Lazlo. De Gainsbourg toujours qui signe cet opus en rimes classées x.

-« Tandem », Vanessa Paradis. Il dira “Paradis, c’est l’enfer”, formule facile pour une collaboration fructueuse. Superbe clip de Mondino.

J’aime regarder les filles », Patrick Coutin. Pas vraiment d’époque mais toujours sur les Dance floors.

-« Smooth operator », Sade. La diva de l’époque à la sensualité vocale unique. N’a pas pris une ride.

-“I want your sex”, George Michael. Après Wham, George fait son coming-out artistique pour un album indispensable de la période.

-“Sex machine”, James Brown. Si les années 80 ne sont pas celles de la nostalgie, le godfather of soul, reste sur la piste. Très difficile pour les barmen.

-« This is not a love song », PIL. Titre post punk dont le titre donne le ton.

-« Blue Monday », New order. Après Joy Division, nouvelle direction musicale qui donnera des sueurs froides et transcendantales à toute amateur de la night. Un marqueur de l’époque.

-« Rock the Casbah », The Clash. Une intro piano pour un groupe “punk”. La classe…

-“Planet Claire”, B52’s. Le fun est là, B52”s envoie du lourd…

-“One step beyond”, Madness. Certains tubes ont la vie dure. Ce ska entre dans la catégorie des sempiternels.

-“Come summer”, Fra lippo lippi. La Scandinavie à l’honneur d’une pop mélodieuse.

-“Sally”, Carmel. Enorme hit, inoubliable album neo soul.

-“Lessons in love”, Level 42. Pour la basse de Mark King et les arrangements de Wally Badarou.

-“Slave to the rhythm”, Grace Jones. La jamaïcaine traverse allégrement la période. Une légende.

-“The only way is up”, Yazz. House ayant mal vieilli.

-“I still haven’t found what I’m looking for”, The Chimes. Belle reprise de U2 en version house. Inutile de lister les tubes des irlandais dans ces années…

-“I’m not the man I used to be” Fine Young Cannibals. Cette chanson me procure toujours autant de frissons. Rythmique imparable, voix unique, tout est grand.

-“Panic”, The Smiths. Morrissey plane avec son acolyte Johnny Marr sur les années 80. Un grand groupe.

-“The real Mc Coy”, The Silencers. Pop très entraînante qui a plutôt bien traversé le temps.

-“Cars and girls”, Prefab Sprout. Un de mes groupes favoris de la période. Paddy Mc Aloon est un des songwriters géniaux de son temps. A réécouter si vous la trouvez, la version acoustique de l’album Steve Mc Queen.

-“I need you tonight”; INXS. Dans l’album, comme dans le cochon, tout est bon…

-“Beds are burning”, Midnight Oil. Incontournable ligne de basse à la sauce australe.

-« Girls wanna have fun », Cindy Lauper. C’est peu de le dire ! Un véritable slogan générationnel. Je craque toujours pour la voix de Cindy dont le grand Miles reprendra « Time after time ».

-« Like a virgin », Madonna. Avant Facebook, tout était déjà dans le Like.

-« Aussi belle qu’une balle », Taxi girl. Migwais n’avait pas encore rencontré Madonna. Moins connu que « Cherchez le garçon », mais bien sympa.

-« Les cactus », Jacques Dutronc. 20 après la pop caustique et très anglaise de Dutronc fait toujours danser les kids. Rare….

-« My baby just cares for me », Nina Simone. Vieux tube remis au goût du jour par la pub, Pour le rock, dansé salon façon versaillaise.

-« You can leave your hat on », Joe Cocker. Le film 9 semaines et demi sera le tremplin de ce tube. Vive Kim Basinger !

-“Relax”, Frankie Goes To Hollywood. A relaxer beaucoup de monde, mais pas vraiment moi.

-« I just can’t get enough », Depeche Mode. Une musique pour les masses comme ils disent.

-“Tell me why”, Beat qui bronze (pour rester poli…)

-“Shout”, Tears for fears. A peine entendu.

-“Something got me started”, Simply red. Un grand faible pour ce groupe lance par l’excellent “Money’s to tight to mention”.

-“Just a friend of mine”, Vaya con dios. Une bonne histoire belge en chanson.

-“La bamba”, Los Lobos. La reprise killer du moment.

-“Would I lie to you?”, Eurythmics. Impossible de ne pas mentionner le duo qui transforma nos “Sweet dreams”, et qui restèrent au zénith toutes ces années.

-“China girl”, David Bowie. D’abord donnée à Iggy Pop et passée avantagement à la moulinette funk de Nile Rodgers. C’est chic !

-“My song of you”, Laurent Voulzy. Il y avait encore des slows. Très belle chanson. De bons souvenirs.

-“More than words”, Extreme. Dans le même registre, belle réussite d’un groupe de hard à contre-emploi.

-“Luka”, Suzanne Vega. Pas vraiment dansant, mais une des grandes chansons de la décennie.

 

Je dédie cette playlist à tous mes camarades de l’ESSCA, à Béa, Nat, Pat et Fed (avec lequel j’ai composé quelques chansons et enregistré un 45 T sous le nom visionnaire des désaccordés), et particulièrement à Véro.

N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et suggestions quant à cette playlist. Je serai heureux de connaître votre top 10.


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